Circulations oral / écrit
Workshop des postdoctorants de Translitterae
7 décembre 2021, sur Zoom
Organisé par Isabelle Kalinowski (UMR Pays germaniques)
14h00-14h35 | Caroline Mounier-Véhier (ITEM /THALIM)
Les mutations génériques d’Esther et Athalie
Conçues avec musique pour les demoiselles de Saint-Cyr, les deux dernières tragédies de Racine, Esther et Athalie, ont été traduites et adaptées pour la scène à plusieurs reprises dès le XVIIIe siècle, devenant tour à tour mask, oratorio anglais, opéra italien, allemand ou encore, sur la scène contemporaine, suisse. Il s’agit ici de mettre en évidence les ressorts dramaturgiques des mutations génériques, en tenant compte à la fois des enjeux de la traduction, de l’adaptation et de la composition musicale.
14h35-14h55 | discussion autour de l’exposé
14h55-15h30 | Anna Arato (BnF / LILA)
Polyphonie et marqueurs de l’oralité dans la poésie médiévale du non-sens : oiseuses, rêveries, fatrasies
S’il existe aujourd’hui une copieuse bibliographie au sujet de la poésie du non-sens au Moyen Âge, de nombreux points restent encore dans l’ombre, en particulier quant à la polyphonie et à l’oralité de ces pièces. Si leur étude métrique permet d’identifier un certain nombre d’influences qui ont probablement eu un effet sur les modes d’expression des Oiseuses, Resveries et Fatrasies, il est également possible d’y voir l’expression d’un goût pour la transgression des limites traditionnellement définies par la littérature courtoise, ainsi qu’un désir d’innovation poétique faisant écho aux changements sociétaux de leur époque. Attestations écrites de jeux collectifs similaires à des joutes oratoires, ces poésies se caractérisent doublement par la diversité des formes et par les liens de solidarité qu’elles entretiennent les unes avec les autres. Mêlant les traditions savantes et populaires, les poésies du non-sens témoignent aussi, au-delà du goût novateur de leurs auteurs, de la diversité des langues et des cultures, des classes et des publics, des registres et des modalités du discours, au sein desquels un même esprit circulait, imprégnant la production littéraire du réseau poétique du Nord de la France des XIIIe-XIVe siècles.
15h30-15h50 | discussion autour de l’exposé
15h50-16h00 | Pause
16h00-16h35 | Ian Packer (LAS)
Le « Chant de la Petite Hache » : performance et poétique d’un chant rituel krahô (Brésil central)
Seront abordées quelques caractéristiques de la performance et de la poétique orale d’un genre de chant rituel krahô (peuple amérindien de langue Jê et qui habite le Brésil central): il s’agit du Kàjre jarkwa, ou le « Chant de la Petite Hache », chant narratif énoncé à deux voix qui racconte le récit mythique d’origine de cet important artefact rituel.
16h35-16h55 | discussion autour de l’exposé
16h55-17h30 | Svetlana Yatsyk (SAPRAT / CJM)
Du recueil exemplaire à la parole vive : la transformation des exempla du « Breviloquium de virtutibus » de Jean de Galles
Le « Breviloquium de virtutibus », le premier traité écrit par Jean de Galles, combine les caractéristiques du miroir des princes, du florilège et du traité des vertus cardinales. Ce texte destiné à la contemplation solitaire a été composé pour être lu et non pas prêché, mais bien qu’éloigné de la prestation orale, il conserve tout de même les traces d’une parole vivante et correspond partiellement à la prédication effective contemporaine. Cette conférence sera dédiée à l’analyse des formes que des traces d’oralité prennent dans les exempla présents dans « Breviloquium » ainsi qu’à l’effort de reconstruire l’auralité (la réception par l’oreille) des extraits de ce texte.
17h30-17h50 | discussion autour de l’exposé
💻 Lien Zoom (ID : 860 9797 6738 / mot de passe : 980304)