Nelly MIMBOE
Actuellement inscrite en thèse à l’UPAC (Université Protestante d’Afrique Centrale), je suis également titulaire de la bourse doctorale RUPA/PplM qui me permet d’effectuer un séjour de recherche de 6 mois dans une université européenne. Ce séjour je l’effectue de juillet à décembre 2022 à l’École Normale Supérieure de Paris, étant invitée par l’EUR Translitteræ.
Sous la direction de David Simo, je prépare une thèse de doctorat en sociologie qui porte sur l’analyse des interactions entre le système d’aide humanitaire et les bénéficiaires de ladite aide en Afrique Centrale. Il est question de partir du processus interactionnel pour ressortir les logiques qui sous-tendent les actions et les réactions des récipiendaires de l’aide, et donc de comprendre ce qui conditionnent leurs collaborations, leurs coopérations ou leurs réticences. Il n’est en effet plus à démontrer que l’acception des populations locales ont un impact considérable sur l’efficacité et la réussite des projets humanitaires, de plus, les travailleurs humanitaires ont pour objectif depuis le grand bargain de 2016 de rendre le secteur humanitaire plus éthique en mettant davantage au centre des préoccupation, les bénéficiaires de l’aide. Mon but est donc de contribuer à cet objectif en cherchant à mieux connaitre « l’autre » pour qui l’on s’engage, de voire comment les cultures occidentales et les cultures africaines se rencontrent, échangent et cohabitent sur les terrains de l’aide internationale en générale et humanitaire en particulier.
Mon séjour en France m’a permis tout principalement de consolider le cadre théorique de ma recherche, d’avoir accès à une bibliographie riche et de me familiariser avec un environnement de recherche différent. J’ai donc passé les trois premiers mois de mon séjour dans les différentes bibliothèques de l’ENS (Ulm et Jourdan), ou encore à échanger avec des professeurs comme Michel Espagne, Johanna Siméant-Germanos et bien d’autres encore. Par la suite, j’ai eu la possibilité de m’inscrire à certains séminaires doctoraux donnés à la fois à l’ENS et à l’EHESS, de participer à des ateliers thématiques, et de discuter avec d’autres doctorants, ceci dans l’optique d’accroitre mes connaissances théoriques en général, mais aussi de développer d’autres compétences scientifiques, principalement en ce qui concerne la tenue des enquêtes ethnographiques.
Ce séjour m’a énormément apporté, tant sur les ressources nécessaires pour mon travail de thèse, que sur le plan de la consolidation de ma personnalité de chercheur.